Ce livre est divisé en deux parties. La première défend l’idée de donner un chiffre au coût des comportements virils, par exemple en déconstruisant la notion que les hommes sont naturellement plus violents, que la binarité de genre et de sexe est biologique et non pas une construction sociale etc. Je dirais que c’est un résumé des études de genre et la troisième vague de feminisme. J’ai apprécié que c’était pas juste un essai pour dire « les hommes sont mauvais », mais c’est surtout toute la société qui fait une acculturation pour la violence qui est mauvaise. Même les femmes font partie de cette acculturation en encourageant les jeunes garçons à jouer avec des jouets de guerre et non pas des poupées ou d’autres jouets qui pourraient leur apprendre l’empathie envers les autres.

La deuxième partie est remplie de formules et de chiffres pour calculer le coût de la virilité. Tout est bien sourcé avec une bibliographie bien remplie à la fin. Évidemment ces chiffres et le fait de montrer comment elle y est arrivé sont très importants pour le concept du livre, mais en même temps je l’ai trouvé moins intéressant à lire. Je me demande même s’il ne serait pas plus efficace juste de citer le chiffre et mettre tous les calculs en annexe à la fin du livre pour ceux qui veulent vérifier son travail. En tant que simple amateur qui lit pour le plaisir, je suis prêt à faire confiance qu’elle a fait des calculs fiables sans devoir lire toutes les explications. En plus, quand elle parle de sommes en milliards d’euros, c’est tellement loin de mon échelle de sommes d’argent que je ne sais pas vraiment si c’est beaucoup au niveau national et je perds un peu l’intérêt. Le fait de donner un chiffre à ce coût est quand même une idée très intéressante et ça fait réfléchir.